Après une thèse portant sur un récepteur impliqué dans la maladie d’Alzheimer, j’ai voulu poursuivre mon étude de cette maladie par un post-doctorat à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière. Il était ensuite important pour ma carrière que j’aille travailler à l’étranger. J'avais mis sur pied un projet de recherche et j’avais trouvé un laboratoire d’accueil à l'Université Columbia à New York mais il me manquait un financement. Un de mes mentors de la Pitié-Salpêtrière m’a alors parlé de la Fondation Philippe Chatrier qui allait lancer des bourses post-doctorales. J’ai donc fait une demande pour obtenir cette bourse et j’en ai été une des premières bénéficiaires en 2012, avec le Dr. Renaud La Joie. Renaud est ensuite parti à San Francisco et je suis partie à New York. Après mon post-doctorat, j'ai ouvert mon propre laboratoire à l'Université Columbia à New York en 2016 où j'ai continué à travailler sur les maladies neurodégénératives. Je m'intéresse aux similarités entre les trois formes de la maladie d’Alzheimer: sporadique (sans cause génétique évidente), familiale (liée à des mutations génétiques) et liée à la trisomie 21. Nous essayons de comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires qui peuvent expliquer les effets protecteurs ou aggravants de certaines modifications génétiques sur la progression de la maladie d’Alzheimer. Je tiens à remercier la Fondation Philippe Chatrier, ainsi que toutes celles et ceux qui donnent de leur temps pour la faire vivre, pour avoir joué un rôle clé dans un des moments charnières de ma carrière. Je souhaite maintenant rentrer en France et y implanter mon laboratoire et mes thèmes de recherche.

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Catherine Marquer, PhD